INTRODUCTION
25 juin 2009, État de Californie, 15 h, la nouvelle tombe : Michael Jackson est mort ! Les médias du monde entier relaient l’information. Des chaînes de textos s’organisent, la Toile est prise d’assaut. Les plates-formes Facebook et Twitter sont paralysées par l’afflux des internautes : plus de 5000 messages sur le sujet s’échangent à la minute. Le nombre de connexions simultanées explose et les logiciels de messagerie instantanée sont mis hors service pendant près d’une heure. Recevant en quelques minutes un nombre record de requêtes sur le chanteur, Google croit un instant à une attaque pirate de grande ampleur.L’annonce de la mort de l’artiste agit comme une onde de choc :
on est frappé de stupeur et d’incompréhension.Qu’est-il arrivé au chanteur qui devait débuter une série de concerts à Londres quelques jours plus tard ? S’agit-il d’une nouvelle rumeur, d’un canular ? La nouvelle ne laisse personne indifférent, comme en témoigne, parmi d’autres, l’édition numérique du journal 20 minutes du 26 juin qui titre : « La mort de Michael Jackson est le 11 septembre de la pop culture. »
Le lendemain, les médias diffusent en boucle les clips et chansons de la star. Dans la rue, au café, au bureau, à l’école, tout le monde en parle. Certains se retrouvent autour d’un poste de radio pour écouter les tubes du chanteur. Beaucoup redécouvrent son oeuvre. Certains se surprennent à éprouver de la peine, du regret ou de la sympathie. On parle de génie incompris. On se rue dans les magasins pour acheter CD et DVD de Michael Jackson, comme si on souhaitait conserver une part de ce qu’il était. Les fans se regroupent ici ou là, à la recherche d’un moment de communion. Des messes commémoratives s’organisent spontanément. En Californie, les plus fidèles affluent vers Neverland, demeure du chanteur, pour y déposer des gerbes de fleurs et des lettres d’adieu. Massés devant la propriété, ils attendent, comme si leur idole allait réapparaître.
Les jours passent et le mystère sur la mort du chanteur reste entier. Les hypothèses foisonnent. La rumeur prend le pas sur la stupeur. Certains affirment que le chanteur souffrait de nombreuses maladies : cancer de la peau, maladie génétique, problèmes respiratoires, nécrose du nez… D’autres soupçonnent une conspiration : les médias, les médecins et les promoteurs de concerts auraient jugé Michael Jackson plus rentable mort que vivant. Faute d’informations, les journalistes brodent. Le 1er juillet, BFM TV suppose que Michael Jackson sera « plastinisé » pour l’éternité aux côtés de son singe Bubbles : son corps serait conservé intact grâce à une technique proche de l’embaumement. On apprend enfin la vérité : le chanteur a succombé à une overdose de médicaments.
